

encore. Cette même tradition assurait que ce
trésor était gardé par un féroce Homme Blanc
qui trucidait à coups de bâton quiconque s'en
approchait. Là encore, les avis divergeaient !
D'aucun prétendait qu'il s'agissait-là d'un
druide, certains voyaient en lui le fantôme d'un
templier, d'autres encore… Bref, le trésor ten-
tateur était à l'abri des... tentations grâce à ce
blanc gardien veillant nuit et jour sur ces
pièces d'or antédiluviennes, ces pierres pré-
cieuses venues d'Orient, ces objets ouvragés
faits d'or, d'argent et de diamants.
Le piège…
Un trésor veillé nuit et jour ! Sauf, car il y a toujours
un « sauf » ou un « mais » dans ce genre d'his-
toire, sauf pendant la messe de Minuit et dans la
nuit du 15 août ! Durant quelques instants ines-
timables mais brefs, ces deux nuits-là, au cours
de l'office divin, l'Homme Blanc quittait son poste
et laissait alors ouverte la lourde porte de son
antre. Tout chasseur de trésor disposait alors
d’un temps très court pour s'engouffrer dans la
salle maudite et remplir son havresac d'un avenir
resplendissant ! Inutile de dire que l'homme
étant ainsi fait, il s'attardait d'ordinaire un peu
trop longuement, et, au douzième coup de la
mi-nuit, la porte se refermait impitoyablement,
«
au point que nul soupir ne pouvait s'en
échapper
» assurait-on.
Ne riez pas ! Certains l'ont vu, l'Homme Blanc
de La Robertière ! Quelques anciens au-
jourd'hui disparus auraient pu vous jurer l'avoir
aperçu sur une grosse pierre ou sur une
souche des environs. Certes, c'était il y a long-
temps, et depuis, chacun sait que s'il se
trouve de par le monde des trésors oubliés,
les fantômes n'existent pas ! Certains rationa-
listes affirment que la légende serait née lors
du passage d'un voyageur oriental vêtu de
blanc, qui, au XIX
ème
siècle, aurait fait halte
près des ruines. N'empêche…