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Huit routes royales

Dans son Journal intime, madame Cradock,

une Anglaise qui voyage en France pour son

plaisir, quelques années avant la Révolution

française, raconte son passage en Beauce,

et notamment à Châteaudun où il fallut

changer de chevaux. ''

Afin de jouir sans

crainte du magnifique coup d'œil (sur la val-

lée) nous fîmes une partie à pied et remon-

tâmes dans notre chaise après avoir gagné

une large route menant à Bonneval où nous

descendîmes à la Poste meilleur hôtel que

l'on croyait d'après son apparence... Vers

neuf heures nous partîmes pour Chartres,

bonne route à travers d'immenses champs

de blé...

'' A l'époque pas moins de huit

jours étaient nécessaires pour se rendre de

Paris à Bordeaux. Les relais étaient espacés

d'une quinzaine de kilomètres. Au cours

d'un voyage, problèmes et accidents ne

manquaient pas. Il fallait quelquefois attendre

deux heures au relais pour avoir des chevaux

reposés. Notre Anglaise rapporte qu'après

avoir quitté Montpellier un des chevaux,

fatigué, s'écroula, blessa le postillon et brisa

le brancard de la chaise. En 1850, l'Eure-et-

Loir était sillonné par 8 routes royales, qui

devinrent impériales puis nationales, totali-

sant 377 km, dont 46 km en chaussées

pavées et 331 km en chaussées empierrées

sur lesquelles circulaient 298 colliers, soit un

mouvement journalier par km de 200

tonnes. Il existait également 20 routes

départementales longues de 500 km.

Bonneval ancien relais de poste