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En 1957, le Traité de Rome donne nais-
sance au Marché Commun, l’ancêtre de
l’Union Européenne. L’Italie a comblé son
retard économique et est en plein essor
industriel, culturel et social. La Fiat 500
va incarner à merveille cette nouvelle ère
qui s’ouvre pour la Péninsule, et faire le
succès de son constructeur.
Fiat est le premier groupe industriel italien. Il
a bénéficié de la politique des grands
travaux durant les années 20 et 30, et son
redressement après guerre a été favorisé
par le Plan Marshall. En cette fin des années
50, toute l’Italie roule en scooter. Fiat voit là
un marché potentiel, et lance l’étude d’une
toute nouvelle auto, avec comme limite un
prix de vente de 500.000 lires. L’ingénieur
Dante Giacosa fait le choix de construire
petit et léger pour réduire les coûts. Avec
2,90 mètres, la petite nouvelle est plus
courte qu’une 2CV de près d’un mètre !! La
finition est des plus spartiates : les roues
n’ont pas d’enjoliveurs, la carrosserie se
contente d’une seule baguette de capot, et
l’intérieur d’une tôle en guise de banquette
arrière. A cela s’ajoute un toit en toile et non
en tôle. Quant aux vitres, elles sont fixes.
Un succès mitigé…
La Fiat Nuova 500 est présentée le 4 juillet
1957. Avec son prix de vente de 490.000
lires et sa consommation de 4,5 litres pour
100 km, l’objectif est atteint. Le moteur bicy-
Toute la Dolce Vita
Par Franck F i gu l s
AUTOMOBI LE
I TAL I E
dans un pot de yaourt…