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lindre de 479 cm
3
installé à l’arrière affiche
fièrement 13 cv et 85 km/h en pointe. Mais
le poids de 470 kg, la propulsion aux roues
arrière et la boîte à 4 vitesses ménagent à
l’auto un caractère pétillant. Pourtant, les
clients ne se bousculent pas, jugeant le tarif
bien plus élevé que celui d’un scooter pour
des prestations peu convaincantes.
«
Trop dépouillé
» estime fort justement Fiat,
qui révise sa copie pour le Salon de Turin
d’octobre, soit à peine 4 mois plus tard. Deux
modèles y sont révélés, avec un équipement
en hausse (ça n’est pas bien difficile…). Le
moteur est porté à 15 cv et la vitesse
de pointe fait un bond de 10 km/h. La 500
Normale (en italien) est maintenant dotée
d’enjoliveurs, de baguettes latérales, d’en-
tourages de phares chromés, de vitres des-
cendantes, et d’une banquette arrière digne
de ce nom. Quant au modèle Economica, il
reprend la définition d’origine, mais gagne au
passage la banquette arrière et le nouveau
moteur.
La 500 repart du bon pied
Fiat frappe en outre fort sur le plan commer-
cial en proposant la Normale au tarif de la
1ère série, et l’Economica à 465.000 lires.
Pour faire bonne mesure, les acheteurs de
la 1ère série se voient rembourser les
25.000 lires de différence. Et sont invités à
passer chez leur concessionnaire pour met-
tre leur voiture gratuitement à niveau sur le
plan moteur, et faire installer une banquette.
Cette fois Fiat fait mouche, et les com-
mandes décollent. L’export suit, bénéficiant
des tarifs très concurrentiels. La France
devient ainsi le 1
er
marché étranger pour la
Fiat 500, avec un prix de vente public de
328.000 francs et 345.000 francs selon la
version, contre 374.000 francs pour une
2CV Citroën ou 399.000 francs pour une
4CV Renault.
On le sait, les Italiens ont le sang chaud,
aussi Fiat propose-t-il dès 1958 un modèle
sportif. Avec son moteur porté à 499,5 cm
3
et 21 cv, la Fiat Sport 500 frôle les 105
km/h. En 1959, un toit en tôle apparaît dans
la gamme. Il recouvre les places arrière et
possède une vitre arrière en verre. L’habita-
bilité est améliorée par rehaussement du toit
et abaissement du plancher, et les places
avant disposent d’un toit ouvrant. Quant
aux tarifs, ils sont en baisse de 20%.
Le succès, enfin !!
L’année 1960 voit la sortie de la 500 D et de
modifications liées au nouveau code de la
route. Mais c’est aussi l’arrivée de la 500
Giardiniera, modèle utilitaire. Son moteur est
largement modifié pour fonctionner en
position couchée, et disparaît sous le plancher
arrière. La longueur totale est augmentée de
24 cm, et la capacité de charge passe à
200 kg. Ce modèle va très vite trouver sa
clientèle, et sera produit jusqu’en 1977.
Quant à la D, elle marque le début du
succès de la Fiat 500, avec des ventes qui
s’envolent enfin.
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